Après 24 Heures d’une course palpitante et devant près de 235.000 spectateurs, la marque au lion a tenu les Audi R15 en respect pour signer le doublé, seize ans après la dernière victoire de Peugeot, lors des 24 Heures du Mans 1993.
Il est 15H00, samedi 13 Juin, sur le circuit de la Sarthe quand le président de Ferrari, Luca di Montezemolo, abaisse le drapeau et donne le départ des 24 Heures du Mans.
Stéphane Sarrazin en pôle position sur la Peugeot #8, prend le meilleur départ, devant l’Audi #1 et les autres Peugeot. Après quelques minutes que cours, la Peugeot #9 prend le dessus sur l’Audi et s’installe en deuxième position.
Le premier fait de course intervient quand Alexandre Prémat perd le contrôle de son Audi #3 et va percuter le mur, après seulement 15 minutes de course. Après une heure, lors du premier ravitaillement de la Peugeot #7, qui en quittant son stand, est percutée par la Peugeot #17 du Team Pescarolo. La #7 doit alors parcourir les 13 kms du circuit avec la roue arrière gauche crevée, détruisant la carroserie. La voiture est restée plus de 25 ùminutes dans son box, les mécaniciens devant remplacer le turbo, le radiateur d’huile et le filtre à particules. La course est déjà perdu pour elle.
Après trois heures de course, les deux Peugeot (#8 et #9) creusent l’écart sur les Audi, avec un tour d’avance, suivent ensuite les Aston Martin (5e et 6e).
Un peu avant 21h, la Peugeot de tête, la n°8 des français Bourdais, Montagny et Sarrazin s’arrêtent au stand pour un arrêt pas prévu dans le plan de course. La #9 prend la tête et la #8 repart 10 minutes plus tard, en sixième position.
A 21h30, Audi perd l’une de ses voitures, la #2 sortant de la piste et finissant dans le mur du virage Porsche, c’est l’abandon. Quelques minutes plus tard, c’est la Corvette #72 de Luc Alphand qui abandonne, poussée dans le mur par une des Aston Martin, la #008. Il sera pénalisé de 4 minutes aux stands.
A 1h00, Aston Martin est encore montrée du doigt. Un de ses pilote, Stuart Hall, au volant de la #009, est exclu de la course pour avoir envoyé dans le mur, la Radical AER #26.
Alors que la nuit se poursuit sans trop de rebondissements, la Peugeot #17 du Team Pescarolo Sport détruite contre le rail des esses de la chapelle, qui a occasionné l’entrée du safety car et des médecins pour transporter le pilote Benoît Tréluyer à l’hopital.
Au petit matin, au 2/3 de la course, la Peugeot #9 devant la Peugeot #8 et l’Audi #1 mènent la course et la catégorie LMP1. Dans les autres catégories, c’est Porsche (LMP2), Corvette (GT1) et Ferrari (GT2) qui mènent la danse. Les Audi, si dominatrices les années passées semblent dépassées par la supériorité de Peugeot et des problèmes de surchauffe moteur.
A une demi-heure de l’arrivée, les positions de tête semblent figées quand Peugeot demande à Sébastien Bourdais, au volant de la #8 de ralentir, pour attendre la #9 et ainsi se retrouver ensemble pour l’arrivée.
La Peugeot #9 de David Brabham, Mark Gene et Alexander Wurz remporte donc les 77e 24 heures du Mans devant l’équipage 100% français (Bourdais, Montagny et Sarrazin) de la #8 et l’Audi #1 du trio Kristensen-Pirro-McNish.
En LMP2, c’est la Porsche RS Spyder du Team Essex (#31) qui remporte la catégorie, de même en LMGT1 qui voit les Corvette signer un triplé (#63 et #64 du Corvette Racing et #73 de Luc Alphan) et en LMGT2 ou la Ferrari #82 du Team Rizi Competizione remporte une deuxième victoire d’affilée.
Enfin, concernant le côté « people » de ces 24 Heures du Mans et la participation de l’acteur vedette de Grey’s Anatomy, Patrick Dempsey, le pilote américain a fait taire ses détracteurs en finissant la course, même si sa voiture n’a pas pu se méler à la lutte pour la victoire dans sa catégorie.
Mais l’important n’est-il pas de participer ?!