La saison 2009 de Formule 1 vient de se conclure à Abu Dhabi sur le sacre du pilote britannique Jenson Button, le monde de la F1 est en plein doute. En effet, après le retrait de Honda à quelques semaines du début de la saison 2009, pour cause de restriction budgétaire, c’est au tour de BMW et de Toyota de jeter l’éponge, en attendant la décision de Renault en fin d’année.
Au moment où l’Australie accueille le premier grand prix de la saison en mars 2009, peu de monde dans l’univers de la formule 1 oserait imaginer que l’écurie de Ross Brawn (Brawn GP), qui vient de reprendre le programme abandonné par Honda quelques semaines plutôt, serait au terme d’une saison inoubliable, champions du monde.
A mi-saison, le monde de la formule 1 fête la jeune écurie Brawn GP qui domine la saison, reléguant les « Top Teams » que sont Ferrari, McLaren Mercedes, BMW et Renault à des rôles de faire-valoir. C’est alors que la marque allemande BMW, deuxième du championnat constructeur 2007, annonce son retrait de la compétition au terme de la saison 2009 par manque de résultats. C’est le deuxième constructeur à se retirer en moins de six mois et ça ne sera pas le dernier. En effet, quelques jours après le dernier grand prix de la saison, c’est au tour de Toyota de renoncer pour cause de « réalité économique difficile à moyen-terme ».
Difficile à croire alors qu’il y a quelques semaines encore, l’écurie japonaise tentait de recruté Robert Kubica (qui a signé chez Renault) et Kimi Räikkönen (poussé vers la sortie par Ferrari) et surtout que les dirigeants avaient signé les « accords Concorde » garantissant leur présence jusqu’en 2012.
Cette hémorragie de départ n’est peut être pas terminée. En effet, Renault, qui devait se prononcer sur son futur début novembre a repoussé sa décision à la fin de l’année. Même si l’écurie vient de faire signer Robert Kubica et Timo Glock pour piloter la voiture française l’année prochaine, l’avenir de la marque au losange semble encore incertain.
La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a du souci à se faire. En plus des retraits des grands groupes, cités précédemment, la FIA doit affronter le retrait de Bridgestone à la fin de la saison 2010. Le seul manufacturier de pneu depuis 2007 motive sa décision par « le besoin de l’entreprise de rediriger ses ressources vers un développement de technologies innovantes et de produits stratégiques », mais aussi par « contexte économique ». La FIA devra donc trouver un nouvel équipementier pour 2011, si elle ne veut pas voir ses formule 1 rouler sur les gentes, surtout que Michelin, Pirelli et Goodyear ont déjà annoncé ne pas vouloir revenir en F1.
Suite à cette série de départs, l’écurie italienne Ferrari, chef de file de la FOTA (Formula One Team Association, association réunissant tout les constructeurs pour les négociations avec la FIA) a publiée un communiqué dans lequel elle reproche à la FIA ses retraits, « En réalité, la série de départs est plus le résultat d’une guerre contre les grands constructeurs menée par ceux qui ont dirigés le sport, que les effets de l’économie ».
La saison 2010 sera sans doute une année charnière pour l’avenir de la Formule 1. Sans ces grands constructeurs, mais avec l’arrivée de quatre nouvelles écuries (USF1, Campos, Manor et Lotus), qui ne devraient pas, sauf surprises, jouer les premiers rôles, la saison s’annonce compliquée pour tout le monde. Jean Todt, le nouveau président de la FIA, depuis le 23 octobre dernier, devra gérer une discipline à un tournant de son histoire.
Précision… A l’heure où je poste cet article, Mercedes vient d’annoncer le rachat de l’écurie Brawn GP. En effet, la marque allemande va prendre 75,1% des parts de l’écurie de Ross Brawn après avoir revendu ses 40% de MacLaren… Plus de précisions sur l’article de F1-action.net