LES SYMBOLES NATIONAUX IRLANDAIS SONT:
LE TRÈFLE À TROIS FEUILLES.
Le trèfle (shtrèfle irlandaisamrock en anglais) est un symbole de l’Irlande reconnu dans le monde entier. Mais en connaissez vous les raisons?
Il faut en fait remonter à l’an 433, dans le comté de Meath, dans l’est de l’Irlande. La légende raconte que Saint Patrick alluma un feu pascal sur un cairn à proximité du village de Slane, pour promulguer la chrétienté dans toute l’Irlande. Un geste qui provoqua la fureur de Laoghaire, haut roi païen d’Irlande, qui avait demandé à ce qu’aucun feu ne brûle dans les environs de Tara, siège de la royauté d’Irlande …
Mais sur les conseils avisés de ses druides, celui-ci se calma et vint à la rencontre de Saint Patrick. Les membres de sa suite, à l’exception d’un certain Erc, n’eurent malheureusement que du dédain pour Patrick, qui dans sa colère tua les gardes du roi en invoquant un tremblement de terre … Susceptible le garçon ! Une fois sa colère apaisée, il expliqua le principe de la Trinité chrétienne au roi Laoghaire à l’aide d’un trèfle à trois feuilles. Bien que sceptique, le roi accepta de laisser Patrick poursuivre sa mission d’évangélisation de l’Irlande.
Il existe trois noms en anglais pour le désigner le trèfle :
- shamrock du celtique (en gaélique d’Irlande seamróg)
- clover du germanique
- trefoil du latin trifolium (littéralement tri-feuille)
Le trèfle doit son nom au fait qu’il est composé de trois feuilles. Le triskell est un mot d’apparence celtique mais dont l’origine est cependant grecque !
En Irlande, on aime bien les triades ! Il y a donc, tout naturellement, une triade de saints patrons, comme les trois saintes feuilles du trèfle :
- Naomh Pádraig : saint Patrick
- Naomh Colmcille : saint Colomban
- Naomh Bríde : Saint Brigitte qui se fête le 1er février : Lá Fhéile Bríde.
Le 1er mai, on offre du muguet. Le 17 mars, à la saint-Patrick, on offre du trèfle… à 4 feuilles ça porte chance !
La fête de la saint Patrick s’est répandue un peu partout dans le monde depuis l’émigration des Irlandais au XIXème siècle, et avec la culture celte qui compte de plus en plus d’ adeptes.
A la fin du XVIIIème siècle, le trèfle a été choisi comme emblème par les Volontaires de 1777. Mais ce n’est qu’au XIXème siècle que le trèfle est devenu populaire et que les nouveaux mouvements nationalistes ont finalement accepté le trèfle comme un de leurs emblèmes.
La plupart des trèfles étaient considérés comme symboles de chance par les Irlandais déjà à l’époque des druides celtes, et cette superstition continue toujours d’exister pour de nombreuses personnes de toutes nationalités. Le trèfle à quatre feuilles est rare et également signe de chance.
LES HARPES
ELLES SERVENT À JOUER DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE IRLANDAISE.
La harpe de Brian Boru, connue également comme harpe de Trinity College, apparaît entre autres sur les pièces de monnaie irlandaises, les documents officiels de la République d’Irlande, le drapeau de la présidence irlandaise … et sur le logo d’une fameuse bière irlandaise !
Un symbole très ancien puisque c’est vraisemblablement David, un des premiers rois d’Irlande, qui en fit son emblème. La mythologie irlandaise est également sans doute pour beaucoup dans l’adoption de la harpe comme symbole de l’Irlande. La légende ranconte que la première harpe appartenait à Dagda, chef des Tuatha De Danaan. C’était une harpe magique, capable de jouer toute sorte de mélodies seule, sur ordre de Dagda.
Les De Danaan étaient en guerre avec les Fomoires et ceux-ci réussirent à voler la harpe à Dagda.. Dagda et deux autres dieux, Lugh, dieu de la lumière, et Ogma, dieu de l’art, partirent à la recherche de la harpe et la retrouvèrent dans une forteresse des Fomoires. Sur l’ordre de Dagda, la harpe s’envola et tua neuf Fomoires. Puis elle joua l’air des lamentations et les femmes se mirent à pleurer … Puis elle joua l’air du sourire et les garçons se mirent à rire … Enfin elle joua l’air du sommeil et l’armée ennemie s’endormit !
L’Irlande est le seul pays du monde à avoir un instrument musical, en l’occurrence la harpe, comme symbole officiel du pays. Elle figure en entête de tous les papiers officiels. Notez bien, la harpe du gouvernement irlandais est orientée vers la gauche, la harpe d’Arthur Guinness vers la droite. Donc, vous voyez, ce n’est pas du tout la même chose !
L’Euro irlandais a aussi la harpe sur la face nationale de la pièce, tout comme les monnaies qui le précédaient punt et pingin.
LES FARFADETS IRLANDAIS APPELÉS LEPRECHAUNS.
L’archétype moderne du leprechaun est un vieillard barbu roux, qui habite au pied d’un arc-en-ciel, où il cache un pot ou un chaudron rempli d’or. Il est généralement habillé de vert et porterait un trèfle à quatre feuilles. On dit aussi qu’il est très sarcastique, sournois et qu’il n’aime pas que les étrangers viennent le déranger. Il aurait d’ailleurs créé l’arc-en-ciel pour que personne ne puisse le voir.
Son activité principale est de fabriquer et astiquer de minuscules souliers à sa pointure, ornés d’une boucle d’or.
LA BIÈRE (LA GUINNESS EN PARTICULIER).
La Guinness est née à la brasserie Arthur Guinness près de la porte St. James de Dublin (Irlande). Cette bière est une stout, un type de bière de fermentation haute issue des bières porter devenues célèbres au XVIIIe siècle à Londres (Royaume-Uni). Sa couleur brune presque noire provient de l’utilisation pour sa conception de malts hautement torréfiés et de grains d’orges grillés. La couche de mousse couleur crème qui coiffe la bière est le résultat d’un ajout d’azote durant le tirage (service à la pression). Cette dernière caractéristique pose la difficulté d’obtenir une saveur et une texture identique entre les Guinness servies à la pression et celles vendues en bouteilles et canettes.
La Guinness est extrêmement populaire en Irlande. Elle représente la première boisson alcoolisée vendue dans le pays. Même si elle est culturellement liée à l’Irlande, il s’agit d’une des bières les plus célèbres au monde, s’exportant aux quatre coins du globe (notamment avec sa gamme Foreign Extra Stout). La société mère historique (Guinness UDV), dont les bureaux sont installés à Londres depuis 1932, s’est par ailleurs transformée en 2002 en une multinationale, nommée Diageo, après sa fusion avec Seagram.
ILS EXISTENT AUSSI D’AUTRES SYMBOLES MOINS CONNUS
LA TOURBE
Móin, la tourbe, tetourbe irlandaiserre végétale issue des marécages, est une grande ressource naturelle en Irlande, ce ne sont pas les tourbières et marais qui manquent. L’exploitation et la commercialisation des réserves de tourbe ont même donné lieu à une agence gouvernementale, Bord na Móna.
Cette agence connaît une grande réussite dans sa mission, et a fait construire d’énormes centrales, stásiún móna, où on brûle móin pour faire de l’électricité. Autour de la tourbe se greffe l’imagerie folklorique, mais relativement exacte, des hommes en train de découper la tourbe en été, et des enfants joyeux qui mènent les ânes chargés du précieux carburant.
Ce qui nous amène à parler de la bête de somme préférée des Irlandais, l’humble âne, an asal, en toute sa splendeur.
L’ÂNE
L’Irlande est mondialement réputée pour la qualité et l’élevage de ses chevaux, mais le pays a une dette énorme envers le travail ingrat de l’âne, bête de somme nationale. Plutôt connu pour ses qualités moins valorisantes, une certaine réputation à être têtu et pas excessivement brillant!
‘Ní dhéanfadh an domhan capall rása d’asal’
‘Le monde ne peut pas faire d’un âne un cheval de course’
‘The world would not make a racehorse of a donkey’
Mais tout n’est pas noir pour an asal. Regardez sur le dos d’un âne de la race la plus répandue en Irlande, l’âne de Jérusalem : vous y verrez le dessin d’une croix. Les Irlandais expliquent ceci comme une marque de reconnaissance que l’âne aurait reçue de Dieu Lui-même pour ses bons et loyaux services. Notamment pour l’avoir porté, Sa mère et Lui, sur son dos lors de la fuite en Egypte. Et trente trois ans plus tard, de l’avoir également porté sur son dos lors de l’entrée à Jérusalem, dimanche des Rameaux.
LA CROIX DE SAINT BRIGID
Brigitte, née vers 453, est la Sainte patronne d’Irlande. Grande amie des pauvres, elle a fondé des monastères et fait des miracles partout dans le pays. Encore toute jeune fille, elle a converti un vieux seigneur païen en lui fabriquant une croix avec des ajoncs qui couvraient le sol de la maison. Quinze siècles plus tard, les Irlandais construisent toujours cette petite croix et vous en trouverez dans la plupart des foyers irlandais, y compris chez les Irlandais en France.