Le tourisme noir, également appelé tourisme de guerre ou tourisme morbide concerne les visites qui sont associées à la mort et à la souffrance.
Pouvant apparaître morbide, le Tourisme Noir permet également un travail de mémoire et peut servir de support éducatif. Le tourisme noir tire son essence des catastrophes naturelles ou industrielles, des attentats, de scènes de guerre ou encore de faits divers médiatiques.
Tourisme noir et lieux de guerre
Le tourisme de guerre se retrouve dans les lieux de massacres. L’un des exemples les plus connus est le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau en Pologne, où l’Allemagne Nazie a exterminé des millions de personnes pendant la Seconde Guerre Mondiale. Chaque année, plus d’un million de personnes visitent ce lieu de mémoire.
Dans le monde, on peut également citer :
- Le site de Murambi Genocide Memorial Centre, qui revient sur le Génocide Rwandais de 1994
- Le Mémorial de Potocari-Srebrenica qui rend hommage aux victimes du Massacre de Srebrenica, où 6.000 à 8.000 hommes bosniaques ont été tués par l’Armée Serbe
- Le village-martyr d’Oradour-sur-Glane, dont la population a été assassinée par l’Armée Nazie, le 10 juin 1944.
Plus récemment c’est Ground Zero à New York qui attire les touristes. Ce lieu, marqué par les attentats du 11 septembre 2001 où des avions ont percutés les tours du World Trade Centre.
Catastrophes naturelles et industrielles
Les catastrophes naturelles ou les catastrophes industrielles sont également des lieux recherchés par les amateurs de tourisme morbide. La catastrophe la plus récente est l’accident nucléaire de Fukushima au Japon, le 11 Mars 2011, qui faisait suite au Séisme de Magnitude 9.0 et surtout au Tsunami qui a suivi.
La catastrophe industrielle la plus connue est la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, le 26 avril 1986. Aujourd’hui, des agences proposent des visites de la ville de Pripiat, située à proximité de Tchernobyl et depuis la catastrophe, déclarée ville fantôme, restée identique au jour de son évacuation et certains la compare à Pompéi, la ville italienne détruite par l’éruption du Vésuve.
Plus récemment, on a également assisté à un tourisme morbide autour de l’Ouragan Katrina qui frappa le sud des États-Unis en 2005 ou de la Tempête Xynthia qui passa sur l’Europe en 2010 et notamment en Charente-Maritime. Les touristes voulant voir les dégâts provoqués par ces catastrophes naturelles…
Entre voyeurisme et mémoire
Si pour certains, le Tourisme Noir est synonyme de voyeurisme et de morbide, il peut également être considéré comme un travail de mémoire, de souvenir pour les victimes, mais aussi comme un travail éducatif pour les plus jeunes.